Comment fonctionne la thérapie par ondes de choc ?

La poignée contient un projectile à haute vélocité qui est contrôlé par un compresseur. L’onde de choc radiale est créée par une masse propulsée par air comprimé. Ce projectile transmet l’énergie à la tête de traitement. C’est ainsi que sont générées les ondes de choc radiales qui se diffusent ensuite dans le corps qui les assimile. L’onde de choc générée pénètre dans la peau jusqu’à 3 à 3,5 cm de profondeur.

La fréquence et la pression des ondes sont réglables. Les repérages échographiques ne sont pas nécessaires, 6 à 10 séances doivent être pratiquées. L’onde de choc est donc une onde sonore, d’ailleurs pour ceux qui connaissent ce bruit cela peut être impressionnant, mais en aucun cas il faut considérer l’ODC comme un marteau piqueur.

Le traitement :

Une fois que le physiothérapeute a identifié l’endroit de la plainte et qu’il a déterminé que la thérapie par ondes de choc est la bonne méthode de traitement, des séances peuvent être programmées.

Le traitement est de courte durée et peut être très sensible pour le patient, mais en aucun cas insupportable. Le traitement dure environ 8 à 10 minutes.

La thérapie par ondes de choc est toujours combinée avec un entraînement, une thérapie manuelle ou d’autres techniques physiologiques dans la pratique et/ou des exercices que le patient emporte à la maison.

La thérapie par ondes de choc offre de nombreux avantages pour le patient. Il s’agit souvent de patients qui souffrent d’affections chroniques depuis des années. Leur alternative est la prise d’analgésiques ou une intervention chirurgicale majeure. La thérapie par ondes de choc est une alternative réaliste à la chirurgie. Moins invasive, plus axée sur les qualités d’autoguérison du corps et moins stressante.

Effets thérapeutiques des ODC

  • Gate control : effet antalgique à court terme. Une diminution de la sensibilité douloureuse est obtenue par stimulation des grosses fibres nerveuses sensitives cutanées, ce qui entraîne une inhibition des afférences douloureuses dans la moelle épinière.
  • Action biochimique : effet à moyen terme. La percussion locale entraîne une libération d’endorphines et de substances inhibitrices de la douleur (« facteur P »). Ces ODC provoquent la libération de facteurs de croissance (TGF Beta-1, IGF-1), favorisant la prolifération de ténocytes, ainsi que l’augmentation de la synthèse du collagène. Il est également noté un accroissement de la prolifération des cytokines à travers les parois vasculaires, accélérant ainsi la guérison.
  • Action mécanique effet à long terme. Les microdommages induits par la cavitation seraient responsables d’une partie de l’effet thérapeutique. L’action mécanique défibrosante « traumatisante » des ODC est primordiale. Elle correspond à une agression tissulaire contrôlée entraînant ainsi une relance du métabolisme nécessaire à une nouvelle cicatrisation. Les ODC entraînent également une augmentation de la circulation sanguine et la création d’une néo-vascularisation dans la zone traitée visible au doppler.

Les effets secondaires sont peu nombreux, il s’agit le plus souvent de douleurs d’intensité variable selon les machines et les patients, durant la séance et d’une rougeur locale au décours de la séance. Les effets bénéfiques de la technique ne sont jamais immédiats, il faudra toujours attendre 4 à 8 semaines avant de pouvoir juger du résultat.

Indications des Ondes de choc

  • Toutes les tendinopathies chroniques (tendinose)
    • du corps du tendon : tendinopathie corporéale
    • de l’insertion du tendon : enthésopathie
    • des stuctures péri-tendineuses : paratéonite
  • Fasciites et aponévrosites
  • Lésions musculaires
  • Lésions ligamentaires
  • Rachialgies
  • ETC…